Le territoire des Monts de la Madeleine recèle de remarquables richesses patrimoniales dans des domaines très divers. Cependant ce territoire, comme beaucoup de zones de moyenne montagne, souffre d'une certaine fragilité économique.
Film de présentation des Monts de la Madeleine
Un inventaire des zones humides des Monts de la Madeleine a été réalisé en 2008 par un bureau d’études missionné par les élus du Syndicat, avec le soutien de nombreux partenaires (Chambres d’Agriculture, Agence de l’Eau, DDEA – ex-DDT…). Il a révélé la richesse, tant par la quantité (5400 ha de zones humides recensées soit 5 % du massif) que par la qualité, des zones humides du massif. Pour autant ces milieux restent fragiles et menacés de dégradation ou de régression. Ils nécessitent donc une réelle considération.
Depuis cet inventaire, le Syndicat assure une animation qui a pour objectif de faire connaître ces milieux et de favoriser les modes de gestion adaptés, ainsi que d’anticiper leur prise en compte dans l’aménagement des territoires.
Véritables « reins » de la planète « Terre », les zones humides régulent les débits des cours d’eau en agissant comme des éponges : elles absorbent les excès d’eau lors des périodes de fortes précipitations limitant ainsi les crues en aval, parfois catastrophiques, puis restituent lentement l’eau dans les cours d’eau en période de sècheresse. Ce rôle hydrologique est crucial pour contribuer à la sécurité de l’alimentation en eau potable par exemple qui devient de plus en plus critique au fur et à mesure des sécheresses qui se répètent. De plus, les zones humides assurent une bonne qualité de l’eau par leur rôle épurateur naturel grâce à la filtration par les plantes et au phénomène d’infiltration dans le sol.
© PERERA S. pour le CBNMC
Enfin, elles abritent une flore et une faune spécifiques et très diversifiées, avec des espèces souvent rares ou menacées. Ce sont de remarquables réservoirs de biodiversité.
Depuis 2008, de multiples actions ont été menées par le SMMM en particulier dans le cadre des Contrats de rivière arrivés aujourd’hui à échéance : celui de la Besbre amont avec des travaux de restauration de mares et de zones humides et fe nombreuses animations pédagogiques, celui du Renaison, de la Teyssonne, de l’Oudan et du Maltaverne avec un inventaire complémentaires des zones humides, lacontractualisation de MAEC par les agriculteurs et restauration de mares).
Aujourd’hui, l’action se concentre sur les bassins versants amont de l’Aix et de l’Isable qui bénéficient d’un Contrat de rivière, ce qui permet de pouvoir activer des financements pour réaliser une animation auprès des propriétaires et des travaux de restauration.
L’animation des sites Natura 2000 réalisée par le SMMM permet également la mise en place de nombreuses actions sur les zones humides car ce sont des sites qui ont été sélectionnés justement pour la richesse de leurs zones humides et de leurs cours d’eau.
© Fabien Brosse/le SMMM
Le barrage du Gué de la Chaux se situe sur les communes de la Tuilière, Cherier et Arcon dans la Loire. La tourbière à l’Est participe à l’alimentation en eau de la retenue et abrite de nombreuses espèces d’intérêt patrimonial.
Suite aux travaux de réhausse de la retenue d’eau en 2010, le Syndicat Mixte des Eaux de la Bombarde (SMEB), propriétaire du site, a dû mettre en place diverses mesures compensatoires visant à garantir l’équilibre biologique des milieux et la conservation des biotopes nécessaires à la bonne qualité de l’eau du barrage, à la préservation des habitats d’intérêt communautaire et à la survie d’espèces protégées :
Un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB) a été pris en 2013,
9 mares de compensations ont été créées autour de la retenue d’eau,
Un plan de gestion a été élaboré et mis en œuvre de 2013 à 2018.
En 2019, le SMEB a renouvelé la convention avec le SMMM, lui déléguant à nouveau l’élaboration et l’animation du second plan de gestion du site pour la période 2020 – 2025.
Le programme de gestion comprend la restauration et la conservation des habitats naturels dont les milieux humides, la préservation des continuités écologiques, les suivis scientifiques pour les milieux naturels, la faune et la flore et la sensibilisation des acteurs du territoire.
fiches terrain sur les zones humides publiées dans notre Gazette
